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Témoignage sur Viva de Jacky Perez, guitariste des Gones Rock Photos

Témoignages de Robert Grange sur son site : anthologie 63-65 avec des photos, témoignagers et articles de presse

Nous avions été déclarés vainqueurs devant les Telstars. les Midgets, les Sphinx, les Lions et les Tigers. Les invités vedettes entourant Roger Frey de Radio Monte-Carlo se nommaient Hector, les Jumelles et les Downbeats. Ces quelques souvenirs anecdotiques illustrent l'itinéraire des Gones Rock. Par exemple, à la suite d'un article que nous avait consacré le journal "Bonjour les Amis" du 5 d'Avril 1963, notre adresse (8 avenue Franklin Roosevelt - Tassin-la-demi-Lune) était publiée, pour que nos amis et nos admirateurs puissent nous écrire, pour nous faire part de leurs critiques et remarques. Très vite le brave facteur de Tassin-la-demi-Lune fut sûr que les Gones Rock existaient réellement, car il nous est arrivé de recevoir un sac postal entier de courrier !...

Personnellement, j'étais toujours en bons termes avec les membres des autres groupes, bien que naturellement il existât parfois quelques rivalites mal contenues entre musiciens. Mais ma nature, joviale et ouverte, me conduisait tout normalement à tisser des liens de sympathie, avec la plupart des formations rivales. Nous entretenions d'excellents rapports de camaraderie, particulièrement avec les Lionceaux et pour ma part je sympathisais très vite avec Jacky Boyadjian. Un soir de réveillon je crois, nous avions décidé de nous "intervertir", ainsi je le remplaçais dans le groupe des Lionceaux et Jacky joua avec les Gones Rock. De cette époque déjà lointaine je garde de très bons souvenirs et jacky Boyadjian qui reste toujours un très bon ami. Fnalement cette rivalité amicale nous apportait beaucoup et nous stimulait.

Le Palais d'Hiver, le West-Side-Club étaient des lieux magiques et enchanteurs, où nous pouvions nous motiver. nous transcender, et il m'en restent des fabuleux souvenirs, comme ce dimanche 24 mai 1964 où nous étions à l'affiche du West-Side-Club pour plus de 90 minutes dans le cadre de l'émission d'Europe n°1 "Bon Dimanche les Copains", animée avec brio par le regrené Michel Cogoni. C'était la dernière matinée du Wesr-Side- Club qui fermait ses portes à l'approche de l'été.

En septembre de la même année nous ouvrions la saison aux côtés de l'orchestre de Daniel Berrard dans lequel jouaient André Corbellani des Sphinx, Franco Bocardelli, André Taïb, Paul Gerbet, Jean-Louis Billoud et Bernard Rizzoto.

Notre répertoire était influencé par les Chaussettes Noires d'Eddy Mitchell et surtout par les Chats Sauvages avec une attention particultère à Dick Rivers et à sa nouvelle formation les Krewkats qui l'accompagnèrent assez brièvement. Pour moi, les Krewkats étaient vraiment des "cracks", des "costauds" et musicalement ils possédaient une sacrée pointure. Ils tiraient de leurs guitares des sons vraiment étonnants et je crois que nous les Gones Rock avons été inspirés par ce côté musical à la fois pur et sec. Cette sonorité "anglaise" très caractéristique, nouvelle pour l'énoque annoncait une nouvelle ère de musiciens. Nous avions, tout de méme, gardé dans notre registre, les grands classiques de Ray Charles, Gene Vincent, Eddie Cochran. un restat une formation "rock" sans concession à la musique de "bal".

Car nous n'avions que des concerts intéressants : tournées à Evian, en Suisse, à Marseille, à Istres, où on assurait la première partie du spectacle, avant d'accompagner la vedette du spectacle : Arielle brillante chanteuse lyonnaise, qui chantait très bien, toujours entourée de sa mère qui dirigeait sa fille avec autorite et sévérite. Ce soir-là. Tous les militaires de la base aérienne d'Istres se déchainerent malgré la présence de leur commandant, un général qui a 43 ans qui était le plus jeune général de France. Je me souviens encore d'une émission de télévision "La main dans la main" de Pierre Laforêt, retransmise depuis Palais d'Hiver, le 18 septembre 1964, à L'occasion de l'inauguration la deuxième chaine à Lyon, pas encore baptisée "Antenne 2". A ce moment les Gones Rock projetaient de réaliser un 3ème disque, la maquette de la pochette fut dessinée, mais hélas ce projet n'aboutit pas car nous venions d'être engagés pour une période de plus d'un mois et demi, au Casino de Charbonnières où nous devions nous produire tous les soirs.

Les Gones Rock venaient de se renforcer un nouveau musicien. un americain a la voix fabuleuse, Jimmy, neveu d'Arthur Smith, le célébre compositeur de "Guitar Boogie", qui avait ébloui et seduit Monsieur Paquet. L'arrivée de Jimmy Smith transtorme notre groupe, excellent guitariste, il possédait une voix exceptionnelle, tout à fait étonnante. Il chantait comme le "King", oui, certains soirs, il savait mettre dans sa voix, charme, les accents d'Elvis. D'ailleurs il existe un acétate que j'écoute souvent et à chaque fois je me dis : Jimmy chantaitcomme Presley.Notre répertoire s'élargira considérablement et deviendra plus étoffé. Personnellement je m'oriente vers des titres plus variés et plus proches des hit-parades allant jusqu'à interpréter Les Cloches d'Ecosse de Jean-Jacques Debout.Pendant ces semaines au Casino de Charbonnières, Jimmy Smith assurait la partie "américaine" et interprétait 8 chansons. Je réalisais la partie "française" pendant 35 à 40 minutes, tous deux encadrés par les gones rock. Malheureusement, à l'intérieur de notre formation l'ambiance n'était plus la même. Les musiciens n'éprouvaient plus la même soif de créer. Chaque soir un climat d'enthousiasme et de gaieté et la spontanéité créative s'essoufflait. L'esprit de camaraderie du groupe s'effaçait petit à petit, devant le côté familial que prenait notre clan. En effet, nous nous étions mariés avec nos choristes, Michel Paquet avec Chantal, Jean-Pierre Paquet avec Sylvia et moi-même avec Claudia. Subrepticement, le couple avec ses contraintes er ses obligations terrassa et éloigna l'heureuse complicité qui nous avait liés solidement tant que nos juvéniles amitiés et nos passions musicales suffisaient à notre insouciante joie de vivre.

Un soir, vers la fin de l'année 1964, j'annonce au Père Paquet: "les Gones Rock", pour moi c'est fini" (et rien ne me fit revenir sur ma décision). Début 1965, Jean-Pierre Paquet, sursitaire, doit à son tour accomplir son service national et décide de mettre un point final à la fabuleuse épopée d'un groupe lyonnais légendaire : les Gones Rock. Je quitte les Gones Rock et le hasard fait que je m'installe au coeur du Beaujolais, désirant sans doute me retrouver plus proche de la terre et aussi pour vivre plus librement mes émotions. Quelquefois le repli temporaire sur soi-même est nécessaire à l'épanouissement et à un nouveau départ. Mais le démon de la chanson revient rapidement titiller mon désir d'écrire et de chanter, avec insistance et obstination. Dans le cadre magnifique de ma nouvelle vie je retrouve vite une envie tenace de composer de nouvelles chansons dans un sryle musical plus personnel et avec des textes en corrélation avec mes joies et mes peines. Les Gones Rock resteront un passage inoubliable de ma vie. J'ai vécu la musique en groupe, la réussite en groupe et suis heureux aujourd'hui d'avoir participé à cette fabuleuse épopée des enfants du Rock en France. C'était fantastique et je me dis avec recul : on aurait pu aller loin ...).



Article paru dans le N°5 d'avril 1963 de "Bonjour les amis" et qui valut un courier important venu du monde entier (pays francophones)

bonjour les amis

Article paru dans le Progrès le 14 Août 2011

Tassin : quand les Gones Rock enflammaient les années soixante Jacques Alaix - 14 août 2011 à 00:00 - Temps de lecture : 2 min
Les Gones Rock restent un groupe emblématique de Tassin-la-Demi-Lune / Photo DR Les Gones Rock restent un groupe emblématique de Tassin-la-Demi-Lune / Photo DR Durant les années soixante, les Gones Rock (puis Gun’s Rock en 1963) est certainement le groupe qui eut le plus de rayonnement.

Il écuma les scènes de la région de 1961 à 1965. Il était composé des frères Paquet : Jean-Pierre (bassiste) et Michel (batteur), de R. Reisacher (guitare solo), J. Mastrocinq (chanteur) puis de R. Grange, et de Dominique (guitare rythmique) qui céda sa place à P. Tourez. Le groupe s’étoffa avec l’arrivée de Jimmy Smith. Les choristes féminines, Sylvia, Claudia et Chantal, devinrent les épouses de certains des membres. Ils participèrent à de nombreux concours d’orchestres : au défunt Palais d’Hiver pour « le championnat Rhône-Alpes de rock et de twist » organisé par le « Caveau de la chanson ».

En mai 1962. Un autre grand concours fut organisé par Albert Raisner afin de sélectionner les meilleurs groupes pour « Age tendre et tête de bois » à la télévision. Les « Gones Rock » enregistrèrent également un 45 tours avec quatre titres originaux écrits par le groupe lui-même. Ils participèrent au kiosque Bellecour, en vedette assurant la partie spectacle avec les Frères Bis, et le Trio de l’harmonica à la finale d’un concours organisé par l’association « Art et Charité » dont les éliminatoires avaient été sponsorisées par radio Luxembourg (désormais RTL) et les disques « Barclay ». On les retrouve également à « La nuit des Copains » en première partie des Fantômes, de Nancy Holloway et d’Eddy Mitchell. Ils gagnèrent également la coupe « Prépac », offerte par RMC, qui leur fut remise par Annie Cordy. Ils jouèrent également au « Broadway », célèbre cabaret Lyonnais de l’époque. M. Paquet « père » était l’impresario du groupe, lequel répétait dans le garage attenant à la maison familiale, avenue Roosevelt et impressionnait les habitants au volant d’une superbe Simca Versailles.

Source : Revue « Club des années soixante » de Liozon et Bermatowicz